Le parti Ettakatol a assuré que la décision présidentielle de dissoudre le parlement entre dans une escalade de violation de la constitution et favorise la mise en place d’un régime de répression caractérisé par la prise de tous les pouvoirs de manière définitive et absolue par le président.

Dans un communiqué publié au soir du jeudi 31 mars suite à une réunion de son bureau politique, le parti considère qu’il n’y a pas de relation entre la décision de dissoudre l’assemblée et l’intérêt national ou le service au peuple tunisien. Il s’est également indigné de l’instrumentalisation de la justice et des institutions sécuritaire et militaire dans le but de se débarrasser d’adversaires politiques et de régler des différends politiques en utilisant la force. Le parti s’est également indigné du fait de répondre à des positions politiques en adressant des accusations de complot contre l’Etat comme cela se passe dans les régimes totalitaires despotiques.

Ettakatol a assuré que le retard dans la mise en place d’un dialogue national à cause de l’entêtement du président de la République et de celui de la coalition parlementaire d’avant le 25 juillet a approfondi la crise. Cette dernière a atteint un niveau inédit en arrivant à une situation d’affrontement des légitimités ce qui implique de graves dangers sur l’unité du pays et de l’Etat.

Le parti a appelé à la tenue d’un dialogue national comprenant toutes les parties et les sensibilités en préparation à la tenue d’élections générales législatives et présidentielles dans les plus proches délais pour éviter une dérive du pays.