
Soumoud appelle à accélérer la nomination de la commission d’experts
Le collectif Soumoud a appelé à accélérer l’annonce de la composition de la commission d’experts qui aurait dû être annoncée dès la fin de la consultation nationale lancée par le président de la République. Cette commission devait commencer à concevoir les alternatives politiques et commencer son travail au plus vite.
Dans un communiqué publié le 11 avril 2022, le collectif a demandé le lancement du dialogue annoncé par le président de la République avec les organisations nationales et les forces démocratiques. Le but est d’éviter plus de retard et de respecter les rendez-vous annoncés le 13 décembre et faire réussir le cheminement de réforme.
Le collectif souligne que trois semaines sont passées depuis la fin de consultation lancée par le président de la République ne début d’année sans que ce qui était prévu n’ait lieu à la fin de la consultation. Il était attendu qu’un dialogue national soit lancé autour des réformes avec les organisations nationales et les partis qui n’ont pas participé à la corruption durant la dernière décennie. Il était également attendu qu’une commission d’experts en droit, en sciences politiques et humaines et d’autres disciplines soit constituée pour élaborer un projet de système politique alternatif. Ce système devra fonder un Etat de droit garant des droits et des libertés et qui permet de commencer les réformes économiques et sociales majeures dont le pays a besoin.
Le collectif a également appelé à permettre au citoyen de choisir ses représentants au conseil législatif de manière directe. Il recommande également d’élargir les circonscriptions électorales et de réduire le nombre d’élus ainsi que d’utiliser le système binominal au lieu de l’uninominal.
Le collectif Soumoud a assuré que l’utilisation du système électoral majoritaire à deux tours sur un duo, un homme et une femme, permet de garantir une réelle égalité au sein du parlement. Il permettra également de créer une dynamique d’union entre les forces ayant la même offre politique. Ce système va rationnaliser la scène politique et garantir sa stabilité, ce qui encouragera l’électeur à intégrer l’opération électorale et à participer à la chose publique.
Le collectif a alerté contre l’utilisation d’un système majoritaire dans circonscriptions étroites sans respecter le quotient électoral et élire le parlement de manière indirecte. Soumoud estime que cela augmentera l’influence de l’argent politique et des conflits régionaux et tribaux ce qui peut porter atteinte à l’intégrité et à la crédibilité des élections. Cela réduira également la légitimité de l’élu et poussera à déstabiliser l’équilibre entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif.