
La fédération de l’information alerte contre les menaces le secteur
La fédération générale de l’information a alerté, dans un communiqué publié le 3 mai 2022, à l’occasion de la journée internationale de la liberté de la presse, contre le danger des menaces visant la liberté d’information en Tunisie. La fédération a souligné que la liberté d’expression est un acquis national réalisé par la révolution de la liberté, de la dignité et de la justice sociale, d’après le communiqué.
La fédération, sous la houlette de l’UGTT, a souligné que la commémoration de cette journée coïncide avec la situation exceptionnelle par laquelle passe le pays, un recul de la liberté d’information, des droits matériels et sociaux et l’absence de négociation sociale. La fédération de l’information dénonce également l’attitude gouvernementale, particulièrement celle du chargé du dossier des médias ainsi que l’absence de stratégie concernant le secteur.
Elle réaffirme son rejet total de "toute violation de la liberté d'expression et les procès de journalistes pour leurs écrits et leurs opinions", appelant le pouvoir en place à "empêcher le ciblage des professionnels des médias et des institutions médiatiques, à la lumière notamment de la réduction des espaces réservés aux débats à la télévision, l'interdiction des représentants des partis de participer aux programmes de la chaîne nationale, l'absence de tout dialogue entre le gouvernement et les structures représentatives du secteur, le climat de tensions et de menaces grandissant contre les journalistes, les professionnels des médias et les photographes ainsi que le nombre croissant d'arrestations et de procès à leur encontre".
La fédération générale de l'information réitère son appel à mettre fin à la gestion temporaire de certaines institutions médiatiques publiques et d'accélérer leur réforme. Elle prévient contre les "nominations partisanes, par loyauté ou clientélisme, et qui n'impliquent pas les structures professionnelles, à la tête de ces établissements".